Le contenu de cette page nécessite une version plus récente d'Adobe Flash Player.

Obtenir le lecteur Adobe Flash



 
Union Générale des
Travailleurs de Côte d'Ivoire
Siege Social
Bourse du Travail de Treichville
Adresse
05 BP 1203 Abidjan 05
Téléphones
(225) 21 24 09 78
(225) 21 24 10 12
(225) 21 24 16 95
Fax
(225) 21 24 08 83
Site Web
www.ugtci.org
Email
ugtcisg@yahoo.fr
 

Saprophyte situationniste 


Lundi 28 Juillet 2008
 

http://www.macotedivoire.info/images/tr.gifL’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI), la plus vieille centrale syndicale de Côte d’Ivoire, va rentrer en grève si les informations se confirment. Le septuagénaire à la retraite, Adé Mensa, entre autres revendications, au nom de ses militants, exige du gouvernement qu’il baisse de nouveau le prix à la pompe du carburant et … augmente les salaires des fonctionnaires.
Déjà, sans adresser un préavis, l’UGTCI avait appelé à la grève générale durant l’arrêt de travail qu’ont observé les transporteurs pour protester contre la hausse des prix du carburant. Et selon les responsables de ce syndicat, cette grève avait été un franc succès. Quelque 100% de ses militants, disent-ils, étaient restés à la maison. Ce dont bien des observateurs doutent. Car rien ne prouve que les ivoiriens restés à la maison sont affiliés à l’UGTCI. Bien d’entre eux, qui pouvaient se déplacer, sont plutôt restés chez eux, arguant du manque de moyen de transport. Dès lors, il est difficile d’affirmer qu’ils ont suivi le mot d’ordre de grève de l’UGTCI. Et d’aucuns ont même franchi le pas pour qualifier la centrale quarantenaire de saprophyte situationniste, et la mettre au défi de réussir un tel coup en situation normale.
Voilà que pour relever ce défi, l’UGTCI a appelé à la grève pour, dit-on, le lundi 4 août prochain. Au passage, pour répondre à ceux qui la moquent et s’étonnent qu’elle ait abandonné sa ligne originelle de syndicalisme de participation responsable, elle affirme que les temps ont changé. Quoi de plus vrai puisque le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) n’est plus au pouvoir depuis décembre 1999. Et que l’on soupçonne la direction de la première centrale syndicale ivoirienne d’être très proche de cette formation politique. Elle voit là l’occasion rêvée de régler son compte au président de la République.
En tout état de cause, il faut savoir que nul ne peut nier la légitimité du combat qui consiste à la revalorisation des salaires des fonctionnaires de l’Etat qui sont bloqués depuis plus de 20 ans, alors que le coût de la vie a crû, de sorte qu’il est pratiquement devenu impossible de vivre décemment.
Dans le même temps, il ne faut pas perdre de vue que depuis septembre 2002, la Côte d’Ivoire ne vit plus une situation normale. Toutes les ressources du pays sont consacrées à soutenir l’effort de guerre. Malgré l’Accord politique de Ouagadougou, l’unicité des caisses tarde à devenir réalité. Et c’est la partie sud du pays qui continue de supporter toutes les charges de la Côte d’Ivoire. Dans ces conditions, il est irréaliste, voire surréaliste de vouloir tirer du lait des mamelles du bouc.
Mais il ne s’agit plus ici de lutte syndicale mais plutôt d’un combat politique. On comprend donc l’acharnement de l’UGTCI à rentrer de nouveau en grève.

 

STS  souleymanetsenn@yahoo.fr

 

 
 
©Copyright Site Internet de l'UGTCI- Octobre 2007 -Webmaster